Le Tambour de Kofi

Il était une fois, dans une maison silencieuse d’un quartier enneigé de Toronto, un jeune garçon nommé Kofi. Né au Canada de parents ghanéens, il portait en lui des souvenirs flous d’un pays qu’il n’avait jamais visité. Mais son cœur, lui, battait parfois au rythme de quelque chose d’ancien, d’inexplicable.
Un soir d’hiver, alors qu’il explorait le vieux sous-sol, il trébucha sur un coffre de bois sculpté. Il souffla la poussière, ouvrit le couvercle, et découvrit un tambour enveloppé de toile de jute. Dès qu’il posa ses doigts dessus, un frisson le parcourut. Cette nuit-là, dans son sommeil, il se retrouva au milieu d’un cercle de villageois, autour d’un feu. Un vieil homme frappait un tambour identique. L’air vibrait d’histoires, de chants, de noms oubliés.
Le lendemain, Kofi courut vers sa mère : « Maman, qui jouait ce tambour ? » Elle sourit : « C’était ton grand-père. Il faisait parler les ancêtres. » Bouleversé, Kofi décida de le présenter à l’école durant la Semaine multiculturelle. Il frappa lentement, et raconta une légende ashanti. À chaque battement, il sentait le passé se mêler au présent. Les élèves écoutèrent en silence, captivés.
Ce jour-là, Kofi comprit que son histoire ne commençait ni au Canada ni au Ghana, mais dans le lien invisible entre les deux. Le tambour n’était pas un simple instrument… c’était la voix d’une mémoire vivante.
Proverbe africain : « Celui qui sait d’où il vient sait où il va. »
Morale : Connaître ses racines permet de mieux avancer.