L’arbre aux proverbes

Il était une fois, dans un quartier animé de Montréal, un vieux monsieur africain nommé Papa Sory. Chaque samedi matin, il s’installait sous un grand érable au parc et sortait de sa poche des petits morceaux de bois sur lesquels il avait gravé des proverbes africains. Il les accrochait à une ficelle suspendue entre deux branches.
Les enfants du voisinage, intrigués, s’approchaient pour lire : « Le lion ne rugit pas sans raison », « L’eau chaude oublie vite, mais la brûlure reste ». Chaque proverbe donnait lieu à une histoire, que Papa Sory racontait avec passion, les yeux brillants et les mains dansantes. Malik, un garçon de 12 ans, fut particulièrement fasciné. Il apportait son carnet chaque semaine et notait chaque mot, chaque conte.
Un jour, Papa Sory ne vint plus. Les enfants l’attendirent longtemps. Puis Malik proposa : « Plantons un arbre pour lui. » Ils choisirent un coin tranquille, y plantèrent un jeune érable et y accrochèrent les proverbes que Malik avait recopiés. L’arbre devint un lieu de paix et de sagesse, où les jeunes continuaient de se réunir pour partager histoires et rires.
Et c’est ainsi que l’arbre aux proverbes devint une bibliothèque vivante, enracinée dans l’amitié et la mémoire.
Proverbe africain : « Le proverbe est la sagesse de mille années. »
Morale : Les proverbes sont des clés pour comprendre la vie.