Amina et la parole du baobab

Il était une fois, dans un village paisible du Sénégal, une jeune fille nommée Amina qui passait chaque été chez sa grand-mère. Devant leur case, se dressait un baobab majestueux, aussi vieux que le village lui-même. Chaque soir, Amina s’asseyait sous ses branches, bercée par les récits de sa grand-mère.
« Cet arbre entend tout depuis des siècles », lui disait-elle. Intriguée, Amina demandait : « Que raconte-t-il ? » Alors sa grand-mère lui parlait des anciens, des guerres, des naissances, des fêtes et des chants oubliés. Amina écoutait sans interrompre, buvant chaque mot comme un secret précieux.
De retour au Canada, Amina sentait un vide. Un jour, en classe, son enseignant demanda de raconter une histoire marquante. Elle sortit un carnet intitulé « Paroles du Baobab », rempli des souvenirs de son été. Elle raconta une légende sur un esprit qui vivait dans les racines d’un arbre géant. La classe fut émerveillée.
Depuis, Amina écrit et partage ses histoires. Elle est devenue conteuse, gardienne de mémoire. Sous chaque arbre canadien, elle entend encore la voix du baobab.
Et c’est ainsi qu’Amina sut que les racines voyagent aussi, dans les cœurs qui n’oublient pas.
Proverbe africain : « Quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. »
Morale : La sagesse des aînés est un trésor à protéger.